Quand on parle des Ă©missions de COâe liĂ©es Ă lâĂ©levage bovin et que lâon recommande de rĂ©duire notre consommation de viande rouge, les arguments du boeuf zĂ©ro carbone et du rĂŽle essentiel des prairies sont mis en avant.
Bonjour,
Je vous suggĂšre de lire le livre "Restoration agriculture" de Mark Shephard.
Si l'on intÚgre l'agro-sylvo-pastoralisme dans le travail avec les animaux qui nous nourrissent, on avance dans la direction de recréer les écosystÚmes qui étaient cultivés il y 500 ans ici. Des savannes de marroniers vivaient en symbiose avec les hordes de bisons. On intÚgre l'agriculture de restoration, et des pratiques régénératives et on crée de multiples productions (noix, arbres (pour plusieurs usages), et on sort de pratiques monoculturelles pour soutenir une culture de la régénération de notre lien avec le vivant.
Pierre ... développeur régénératif
Merci pour ces infos super intéressantes ! C'est une question que je me posais, donc merci d'y avoir répondu.
Pourriez-vous également partager des données sur le boeuf non-vertueux (= issu d'élevages industriels) ?
Au niveau mondial, la production de viande de boeuf se fait quand mĂȘme majoritairement de façon intensive, non ? (la France Ă©tant Ă ce niveau une des exceptions). Merci !
Bonjour Annick et merci beaucoup pour ce commentaire !
Quelques éléments de réponse :
Lâempreinte carbone du bĆuf varie Ă©normĂ©ment selon le mode dâĂ©levage et de lâalimentation des animaux⊠A titre dâexemple, la mĂ©ta-analyse de Poore & Nemecek (2018) donne une moyenne de 99,5 kg COâe/kg de bĆuf, mais avec une fourchette allant de 37 Ă 269 kg COâe/kg de viande ! (visualisation : https://ourworldindata.org/carbon-footprint-food-methane, article complet : https://www.uni-giessen.de/de/fbz/zentren/zeu/pics/news-pics/summerschool/downloads/Schader_Poore_Nemecek_2018.pdf)
DâaprĂšs cette Ă©tude https://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S1751731121001385), en 2021 les systĂšmes basĂ©s sur le pĂąturage et le fourrage Ă©taient encore majoritaires dans les grands pays producteurs de viande (USA, BrĂ©sil, Argentine, Australie, Europe etcâŠ) mais le recours aux feedlots (parcs dâengraissement) y est de plus en plus frĂ©quent .
LâĂ©levage laitier est plus intensif que lâĂ©levage pour la viande (y compris en France), avec un recours plus important aux cĂ©rĂ©ales et aliments concentrĂ©s.
Enfin, cela peut sembler contre-intuitif mais sur le seul critĂšre carbone, lâĂ©levage intensif peut sembler plus "efficace" (croissance et abattage plus rapides, donc meilleur rendement et moins de mĂ©thane Ă©mis par animal), comme le montre cette Ă©tude amĂ©ricaine (https://extension.okstate.edu/fact-sheets/print-publications/afs/carbon-footprint-comparison-between-grass-and-grain-finished-beef-afs-3292.pdf). Mais ça ne raconte pas toute lâhistoire : perte de biodiversitĂ©, pollution des sols et des eaux, bien-ĂȘtre animal : autant dâautres enjeux Ă prendre en compte pour avoir une vision complĂšte.
Bonjour,
Je vous suggĂšre de lire le livre "Restoration agriculture" de Mark Shephard.
Si l'on intÚgre l'agro-sylvo-pastoralisme dans le travail avec les animaux qui nous nourrissent, on avance dans la direction de recréer les écosystÚmes qui étaient cultivés il y 500 ans ici. Des savannes de marroniers vivaient en symbiose avec les hordes de bisons. On intÚgre l'agriculture de restoration, et des pratiques régénératives et on crée de multiples productions (noix, arbres (pour plusieurs usages), et on sort de pratiques monoculturelles pour soutenir une culture de la régénération de notre lien avec le vivant.
Pierre ... développeur régénératif
Merci pour ces infos super intéressantes ! C'est une question que je me posais, donc merci d'y avoir répondu.
Pourriez-vous également partager des données sur le boeuf non-vertueux (= issu d'élevages industriels) ?
Au niveau mondial, la production de viande de boeuf se fait quand mĂȘme majoritairement de façon intensive, non ? (la France Ă©tant Ă ce niveau une des exceptions). Merci !
Bonjour Annick et merci beaucoup pour ce commentaire !
Quelques éléments de réponse :
Lâempreinte carbone du bĆuf varie Ă©normĂ©ment selon le mode dâĂ©levage et de lâalimentation des animaux⊠A titre dâexemple, la mĂ©ta-analyse de Poore & Nemecek (2018) donne une moyenne de 99,5 kg COâe/kg de bĆuf, mais avec une fourchette allant de 37 Ă 269 kg COâe/kg de viande ! (visualisation : https://ourworldindata.org/carbon-footprint-food-methane, article complet : https://www.uni-giessen.de/de/fbz/zentren/zeu/pics/news-pics/summerschool/downloads/Schader_Poore_Nemecek_2018.pdf)
DâaprĂšs cette Ă©tude https://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S1751731121001385), en 2021 les systĂšmes basĂ©s sur le pĂąturage et le fourrage Ă©taient encore majoritaires dans les grands pays producteurs de viande (USA, BrĂ©sil, Argentine, Australie, Europe etcâŠ) mais le recours aux feedlots (parcs dâengraissement) y est de plus en plus frĂ©quent .
LâĂ©levage laitier est plus intensif que lâĂ©levage pour la viande (y compris en France), avec un recours plus important aux cĂ©rĂ©ales et aliments concentrĂ©s.
Enfin, cela peut sembler contre-intuitif mais sur le seul critĂšre carbone, lâĂ©levage intensif peut sembler plus "efficace" (croissance et abattage plus rapides, donc meilleur rendement et moins de mĂ©thane Ă©mis par animal), comme le montre cette Ă©tude amĂ©ricaine (https://extension.okstate.edu/fact-sheets/print-publications/afs/carbon-footprint-comparison-between-grass-and-grain-finished-beef-afs-3292.pdf). Mais ça ne raconte pas toute lâhistoire : perte de biodiversitĂ©, pollution des sols et des eaux, bien-ĂȘtre animal : autant dâautres enjeux Ă prendre en compte pour avoir une vision complĂšte.